VSME : entre intuition confirmée et réalités nouvelles

Pourquoi ESG Interim Management recommande (encore) EcoVadis comme boussole ESG pour les PME

Une intuition validée par la Commission européenne

Lorsqu’en 2024 nous avons choisi d’intégrer la norme volontaire VSME dans notre méthodologie d’accompagnement des PME en matière de durabilité, c’était un pari. Nous avions alors identifié deux besoins fondamentaux chez nos clients :

1. Une réponse lisible et proportionnée aux demandes ESG de plus en plus fréquentes des grands donneurs d’ordre ;
2. Une porte d’entrée structurante vers la future conformité CSRD.

L’initiative de l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group), soutenue par la Commission, répondait précisément à ces deux attentes. En proposant une norme volontaire dédiée aux PME non cotées, l’Europe posait les bases d’un reporting allégé, mais aligné sur les grands principes des ESRS.

La recommandation officielle publiée ce 30 juillet 2025, qui invite explicitement les PME à s’appuyer sur le standard VSME, vient confirmer cette intuition. C’est un signal politique fort, et une reconnaissance bienvenue pour tous les acteurs – comme nous – qui ont cru, dès le départ, à l’utilité de cet outil.

Mais depuis 2024… tout a changé

Si l’intention initiale reste juste, le contexte réglementaire et économique dans lequel elle s’inscrivait s’est radicalement transformé en à peine un an.

Ce qui devait être l’architecture centrale du Green Deal a été revue à la baisse :

• Les normes ESRS sont en cours de simplification massive.
• Le seuil d’assujettissement est relevé à 1 000 salariés ;
• Les PME cotées sont exclues du champ de la directive ;
• Le calendrier est repoussé à 2028 voire 2029 ;
• Le volet sectoriel est suspendu ;
• Les normes ESRS sont en cours de simplification massive.

La CSRD, qui devait encadrer l’ensemble du tissu économique européen, ne concernera plus qu’un petit nombre de très grandes entreprises. Dès lors, la VSME ne constitue plus une « passerelle vers la CSRD », mais un outil à part, décorrélé du parcours réglementaire principal.

Une CS3D vidée de substance

La directive sur le devoir de vigilance (CS3D), censée prolonger la logique ESG dans les chaînes d’approvisionnement, est elle aussi remaniée :

• Limitation au Tier 1 (partenaires directs uniquement),
• Obligation de cartographie restreinte,
• Périmètre réduit aux très grandes entreprises (≥5 000 salariés dans la version du Conseil).

Cela signifie que les effets de cascade sur les PME – autrefois redoutés – seront bien moindres que prévu. Le rôle « protecteur » du standard VSME (limiter les demandes d’information excessives dans la chaîne de valeur) devient plus symbolique que structurel.

Une économie sous tension

Enfin, la situation économique européenne en 2025 n’incite pas à l’enthousiasme :

• Ralentissement généralisé,
• Baisse des marges dans l’industrie,
• Pression sur les coûts,
• Diminution des budgets RSE dans les PME.

Le climat actuel pousse les dirigeants à prioriser l’essentiel : la gestion de trésorerie, la performance opérationnelle, et la sécurisation des marchés. Dans ce contexte, le reporting volontaire reste perçu comme un surcoût non essentiel, même lorsqu’il est simplifié.

EcoVadis : le standard réellement utilisé par le marché

C’est dans ce paysage mouvant que se détache un acteur dont la visibilité, la praticité et l’acceptation ne font aucun doute : EcoVadis.

La plateforme, bien connue des directions achats des grands groupes, s’est imposée comme la référence de fait pour l’évaluation ESG des PME.

Voici pourquoi nous continuons à recommander EcoVadis à nos clients :

• Acceptation universelle par les donneurs d’ordre : Les CPO de groupes comme L’Oréal, Engie, Schneider Electric ou Michelin exigent une notation EcoVadis comme prérequis pour référencer leurs fournisseurs.
• Outil digital intégré : La plateforme est fluide, multilingue, connectée aux portails d’achats (SAP Ariba, Ivalua, Coupa). Elle permet une mise à jour continue du scoring.
• Un score unique, facile à lire et à communiquer : Les PME disposent d’un tableau de bord clair, partageable, structurant leur démarche sans jargon réglementaire.
• Une valeur de marché immédiate : Être bien noté EcoVadis ouvre l’accès à de nouveaux marchés, sans attendre l’éventuelle reconnaissance d’une norme volontaire encore émergente.

Notre position actuelle : lucide et évolutive

Chez ESG Interim Management, nous continuons de suivre activement l’évolution du standard VSME. Nous sommes membres de la VSME Community de l’EFRAG, et à ce titre, nous contribuons aux retours du terrain, aux ajustements méthodologiques, et à la réflexion sur la digitalisation future du reporting.

Mais notre mission reste l’efficacité.

Et aujourd’hui, face aux incertitudes réglementaires, à la prudence économique, et aux outils déjà installés chez les acheteurs, nous recommandons en priorité une labellisation EcoVadis à nos clients PME ou ETI. Non par posture idéologique, mais par pragmatisme stratégique.

	VSME	EcoVadis
Statut	Norme volontaire (UE)	Plateforme privée reconnue
Caractère juridique	Non contraignant	Contractuellement exigé
Outil numérique	En développement	Déjà en place
Acceptation par les acheteurs	Théorique	Forte
Utilité actuelle pour les PME	Moyenne	Élevée

Et demain ?

Le paysage ESG évolue rapidement. Si la norme VSME devait être intégrée à une plateforme européenne gratuite, interopérable, connectée aux financeurs… alors son attractivité pourrait changer. Nous y contribuerons. Mais aujourd’hui, l’enjeu est d’agir vite, efficacement, et en phase avec les attentes du marché.

Pour en savoir plus sur notre accompagnement EcoVadis https://esgim.eu/telechargement-guide-ecovadis.

Essayez notre audit de maturité ESG et contactez-nous pour un devis sur-mesure.